À propos de moi
Une enfance en quête de liberté
Je suis né en région parisienne, dans une famille modeste mais stable. On ne roulait pas sur l’or, mais on ne manquait de rien. Dès petit, j’étais fasciné par la nature, les animaux et les mondes "imaginaires". Les dessins animés comme Tarzan, Mowgli, Marcelino, Toupou, Martin Matin ou encore le Marsupilami animaient mes matinées et nourrissaient mon amour pour la vie sauvage. À l’école, j’étais de ceux qu’on qualifie "d’inadaptés au système" : je changeais souvent de sport (la compétition ne m'intéressais pas), souvent distrait par l'environnement, toujours en quête de renouveau, d’intensité et d’évasion.


Le grand virage familial
Tout a changé quand mon père a été licencié de PSA Peugeot, à la suite d’un plan économique initié par Carlos Goshn me semble-t-il ? . Ma mère, elle, avait quitté un poste à la Défense pour se consacrer davantage à notre éducation et à la vie locale. Pour rebondir, mes parents ont pris une décision radicale : vendre notre maison et leurs biens pour racheter un camping. Une aventure s’ouvrait à nous.
Grâce à une émission de M6 sur les reprises de campings, le lancement a connu un bel élan. Pour moi, c'était le paradis : cabanes dans les arbres avec les enfants du camping, baignades en rivière, futur mimi-ferme et l'Eco pâturage… un terrain de jeu infini. L'opportunité idyllique de transmettre aux vacanciers des pratiques plus seines

Des rêves animaliers à la gestion familiale
Passionné par les animaux, je voulais devenir zoologue… jusqu’à ce que je découvre, grâce à l’émission « Une saison au zoo », le métier de soigneur animalier. Je me suis alors orienté vers un bac professionnelle en gestion des milieux naturels et de la faune, dans l’espoir d’intégrer une formation de soigneur.
Une fois diplômé, j’ai choisi de rester au camping pour soutenir mes parents et m'assurer que le camping et son crédit ne soient en péril. Pendant que mes frères poursuivaient leur chemin et construisaient leur vie ailleurs, je m’investissais pleinement aux côtés de ma famille. Chaque été, je travaillais au camping, et l’hiver, je les accompagnais dans les stations de ski de l’Isère, où nous trouvions ensemble de nouvelles opportunités salariales de travail.


La quête de ma vocation mise à l’épreuve
Le métier de soigneur animalier offrait peu de débouchés, surtout en hiver. J’ai donc mis ce rêve de côté. Au fond de moi, je sentais que ce n’était pas exactement ma vocation. En attendant de trouver la voie qui me correspondrait vraiment, j’ai exploré de nombreuses possibilités : musher nomade, éleveur félin, hôtel de plein air en Guadeloupe, refuge animalier sur un terrain préservé de l’artificialisation des sols… Les idées ne manquaient pas, mais le temps, les moyens et les conditions n’étaient pas toujours réunis.
Au fil des saisons, j’ai imaginé un véritable sanctuaire : un camping durable où l’on produirait la nourriture du snack-bar, chaufferait la piscine grâce à l’énergie solaire, cultiverait des légumes perpétuels sur les zones jusque-là inexploitées, favoriserait la biodiversité par une gestion plus naturelle des espaces, et proposerait aux enfants des activités écoresponsables et culturelles. Un lieu d’inspiration, ouvert et vivant.
Mais ce rêve s’est peu à peu heurté aux réalités du quotidien : les contraintes financières, le manque de ressources humaines et la fatigue accumulée ont rendu ce projet difficile à concrétiser.


La chute… puis le rebondissement
Après cinq ans d’absence, alors qu’il ne restait plus que trois saisons avant la fin du crédit, mes frères sont revenus. Ils ont naturellement repris leur place, avec leurs repères et leurs convictions, sans vraiment percevoir le chemin que j’avais parcouru ni les efforts que j’avais fournis durant leur absence. Leur retour a ravivé certaines tensions enfouies et mis en lumière la fragilité de l’équilibre que j’avais réussi à maintenir. Ce fut le point de rupture d’un long cycle d’épuisement, de sacrifices et de pression intérieure.
Peu à peu, j’ai perdu pied. Une profonde lassitude s’est installée, étouffant toute envie, toute énergie, toute clarté. Pourtant, cette épreuve s’est révélée être une étape fondatrice. En touchant mes limites, j’ai redécouvert ma véritable force et la profondeur de mes racines. J’ai alors pris la décision de ne plus subir, mais de construire un mode de vie résilient, libre, aligné avec mes valeurs et mes aspirations les plus sincères.


La naissance de Nomad Permac’Home
Je me suis alors lancé dans l’imaginaire d’un habitat autonome : une caravane modulaire, extensible, baignée de lumière naturelle tel une serre ou une véranda ouverte sur le monde, capable de m’offrir une autonomie totale en eau, en énergie et en production alimentaire. Un cocon mobile et réversible.
Ne pouvant pas partager ces idées au sein du camping, j’ai utilisé notre communauté Facebook pour relayer des contenus inspirants sur la nature, l’écologie et l’autonomie. En deux semaines, l’audience a augmenté et les abonnés avec. Mais là encore, on m’a demandé d’arrêter. Mon père refusait que je mêle mes convictions au camping.
Aujourd’hui, je matérialise enfin ma vision. À travers Eco Nomad Home, je propose des solutions concrètes pour rendre les modes de vie alternatifs accessibles à tous : des équipements pour les habitats légers, des outils pour l’autonomie alimentaire et énergétique, et bientôt une marketplace éthique dédiée au développement durable.


À l’âge de six ans, en vacances à Narbonne, j’ai vécu l’un de mes premiers grands bouleversements intérieurs. Un jour où je m’ennuyais, j’ai lancé un film sans vraiment savoir ce que j’allais regarder : Land of the Dead. Ce fut un choc. Le début d’une longue série de cauchemars où je voyais ma famille, mes grands-parents, pourchassés par des créatures, comme dans 28 semaines plus tard. Ces visions m’ont hanté pendant des années.
Mais au fond de cette peur, un détail m’est resté : "l'Éclaireur de la mort", un véhicule blindé utilisé dans le film pour traverser les zones infestées, détourner l’attention des zombies et sécuriser les déplacements. Ce symbole de protection, d’autonomie et de résilience m’a profondément marqué. À onze ans, après avoir vu Resident Evil: Extinction, ça été le déclique. Je passais des heures à créer des véhicules fortifiés avec mes Lego pour en faire un convoie de survie. Une manière de canaliser mon angoisse... et de poser les premières briques d’un imaginaire résilient et plus inclusif.
Cette peur de ne pas pouvoir protéger les miens s’est ensuite ancrée dans la réalité. Mon père a été licencié brutalement de PSA suite à des licenciements économiques. Plus tard, notre propre entreprise familiale, le camping, a frôlé la saisie par les huissier à cause d’une pompe à chaleur tombée en panne en pleine saison, qu’on a dû remplacer dans l’urgence sans penser à financer l’achat par un crédit. Un simple retard d’échéance a suffi à nous mettre en danger. Puis est arrivé le Covid, et avec lui la prise de conscience que, salarié ou entrepreneur, aucune forme de statut ne garantit vraiment la sécurité d’une famille face aux crises sanitaires, économiques, environnementales ou sociales.
Depuis, une conviction m’habite : préparer l’avenir, ce n’est pas céder à la peur, c’est chercher à s’en émanciper. Aujourd’hui, à travers Eco Nomad Home, je mets mon énergie à trouver des solutions concrètes pour renforcer notre autonomie : alimentaire, énergétique, structurelle et spirituelle. Je crois en un mode de vie sobre, résilient, joyeux, qui combine le meilleur des savoirs anciens et des innovations d’avenir. Mon but n’est pas de fuir le monde, mais de contribuer à en bâtir un plus stable, plus éthique, plus libre, plus.. autonome. Ou toutes espèces confondues prospères les unes avec les autres.
Anticiper les crises possibles, sans paranoïa, mais avec lucidité, c’est aussi un moyen d’avoir un réel impact : réduire nos dépendances, créer des systèmes vertueux, éviter le chaos, et renforcer la paix sociale. Finalement, ces peurs d’enfant sont devenues mon moteur. Elles m’ont guidé vers une voie où, jour après jour, je transforme mes angoisses en projets porteurs de sens.
Et si tout avait commencé par un film de zombies ?


